Le DMX 512 est un protocole de communication destiné aux appareils de scène et avant tout aux éclairages de spectacle.
Comprendre la norme DMX 512
Développée par l’UIIT (United States Institute for Theatre Technology) en 1986 cette norme s’est imposée en tant que standard dans l’industrie du spectacle dans les années 90. En effet cette norme de contrôle des appareils a permis d’alléger et de faciliter grandement la liaison entre les consoles de commande et l’appareillage de scène.
Principe de fonctionnement
Pour pouvoir piloter un appareil type tel qu’un projecteur il est nécessaire de contrôler la tension électrique délivrée à l’ampoule (ou aux moteurs par exemple). Cela se fait par le biais d’un gradateur, un dispositif électrique destiné à faire fournir une puissance variable à un autre appareil utile.
L’information de gradation est envoyée depuis la console de commande jusqu’au gradateur par le biais d’un ligne de commande (canal). Plusieurs protocoles existent pour transmettre cette information.
Historiquement chaque canal était représenté par une liaison filaire de 10 volts reliant la console de commande aux gradateurs, mais au fur et à mesure du développement des équipements de scène ceux-ci ont gagné en complexité et le nombre de canaux nécessaires à explosé. L’encombrement et le prix engendré par le besoin important en câbles de liaison à pousser l’industrie a développer des protocoles ou plusieurs canaux pouvaient transiter sur une seule liaison filaire : c’est le principe du multiplexage.
DMX pour Digital Multiplexing
Afin d’uniformiser les techniques de multiplexage utilisées par les constructeurs d’appareils, l’UIIT a créé un protocole de communication entièrement numérique et libre de droits : le DMX 512. Ce protocole reprend le principe de la norme RS 485 connue pour sa fiabilité et utilisé entre autre dans les disques durs informatiques.
Lors de l’usage de ce protocole chaque instruction de commande prend la forme d’un octet, et il peut y avoir jusqu’à 512 octets -soit autant de canaux- à transiter sur un seul câble XLR 5 ou 3 points. La fréquence de transmission peut elle monter jusqu’à 44Hz, évitant ainsi toute latence visible à l’œil nu.
Cela ne signifie pas pour autant que le DMX permet de piloter 512 appareils simultanément, en effet chaque appareil DMX utilise plusieurs canaux, chaque canal correspondant à un seul réglage : diaphragme, intensité, couleur, pan, tilt etc.
Le nombre d’appareils contrôlables en simultané pour une seule liaison DMX 512 dépend ainsi du nombre de canaux utilisés par le matériel de scène.
La norme est à ce sujet théoriquement limitée à 32 appareils branchés en parallèle, un plus grand nombre entraînant une perte d’intensité du signal de commande. Il est toutefois possible de contourner le problème de plusieurs façons, comme par exemple en utilisant un répétiteur de signal.
A l’usage
Dans la pratique le DMX nécessite l’usage de câbles XLR spécifiques : si ils sont visuellement identiques aux câbles XLR utilisés en son, le débit d’informations qu’ils sont amenés à transmettre est très largement supérieur, aussi il est recommandé d’utiliser des câbles blindés 120 ohms. Un XLR standard ne garantit pas la fiabilité de fonctionnement, notamment à cause d’une importante perte de signal liée à la distance, là où des câbles DMX peuvent aller jusqu’à 250 mètres et même au delà. Le matériel DMX requiert par ailleurs un environnement électromagnétique sain (non-proximité de lignes hautes tension etc).
Les interfaces de commande pour leur part prennent la forme soit de consoles classiques faites de faders et de potentiomètres soit d’interfaces reliés à des ordinateurs.
Les premières offrent bien sûr un fonctionnement manuel ergonomique et adapté aux spectacles, tandis que les interfaces contrôlées à l’aide d’ordinateurs permettent généralement des réglages plus poussés. Il n’est pas rare que les solutions les haut de gamme intègrent le meilleur de ces 2 mondes.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l’article DMX pour les nuls proposé par Sonovente.com.